Céleri Électrique ~ Le rendez-vous gastronome de musique électronique

· Le samedi à 21h (HA) sur les ondes de CFIM · 92,7 FM · Le son de la mer ·

mardi, mars 18, 2008

Nouveau blog pour Céleri Électrique

Ce blog contient des informations certes pertinentes, des liens toujours valides et d'autres cependant désuets. J'aimerais rediriger les internautes qui aboutissent ici sur mon nouveau blog, hébergé par wORDpRESS.cOM:



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jeudi, février 15, 2007

Retour de Céleri

Excusez cette absence du web qui a deux bonnes raisons: le serveur où nichaient les mp3 et d'autres informations a été piraté puis supprimé et ma connexeion internet ne me permettait guère d'aller souvent sur le web...

Si vous utilisez Explorer au lieu de Firefox, il se peut que ce blogue s'affiche moins adéquatement. J'ai remarqué quelques messages aux allures impertinentes, je ne les lit plus depuis des lustres de toute façon, les messages pertinents s'étant faits rares dans le temps, quoique bientôt j'y serai plus disponible...

Oui l'émission de Céleri Électrique n'a jamais cessé et elle continuera encore tous les samedis soir à CFIM, la radio des Îles. La mission de Céleri est de promouvoir la musique électronique et la musique d'avant-garde de toutes les époques, ce qui rejoint sans doute la musique dite actuelle et des musiques expérimentales, généralemenet à des lieues du contenu traditionnel de la radio communautaire des Îles, dont Céleri est un élément nutritif essentiel... Je vous souhaite bonne écoute et encore pardon pour le silence entourant ce site qui contient toujours toutefois des informations instructives et des liens vers les artistes.

Céleri Électrique est fier de vous rappeler qu'il cherche à dévoiler les artistes underground de l'archipel madeleinien, ayant déjà mis sur les ondes des oeuvres de Serge Arseneau, Claude Leblanc, Yoanis Menge, Louis Poirier, Lise Gaudet, Philippe Dérouet, Marianne St-Onge, Jean Cormier, peut-être quelques autres et, bien sûr, Réjean Cyr, qui nous a quitté en décembre dernier après une maladie abrupte et qui nous a tous beaucoup inspirés par ses visions et ses créations originales. Merci Réj!

mercredi, août 02, 2006

Une émission bien calme

Le silence est d'or.

jeudi, juin 29, 2006

Marianne St-Onge


Depuis le temps qu'on parle ou qu'on entend parler d'elle, il serait «cheap» de ne point écrire quelques mots sur cette jeune femme de la Baie des Chaleurs qui, depuis 2004, fait son bout de chemin sur l'archipel.

Premièrement, sachons qu'elle a une plume magistrale qui charme, choque ou contamine bien des gens. Une sorte d'émotion pure qui n'a pas peur de réfléchir. Une de ses phrases, comme ça, qui n'a pas manqué de rester dans ma mémoire va comme suit: «la partie la plus érogène d'un homme c'est son âme». Sa plume lui a permis de gagner moult concours et bourses que cela en devient presque une marque de commerce ou un «running gag»! Elle nous a livré à l'opus du 24 juin de Céleri Électrique un de ses puissants poèmes sur son pays, poème qui, ô reconnaissance qu'elle reçut, lui accorda 90 crédits d'université, elle qui étudiait encore alors au secondaire, je crois bien. Merci d'ailleurs aux auditeurs qui ont rapporté leur émotion quant à cette lecture. Je m'arrangerai pour le publier sur ce blog... J'ai mis en arrière de sa voix la coquette pièce À vent de Serge Arseneau. Mais sa prestation aux Pas Perdus fut certes plus grandiose, pendant le show à Yoanis (guitare), avec Étienne Routhier (basse) et Réjean Cyr (batterie)...

Marianne prépare présentement un spectacle, Comme une grande, où elle fera vivre sa voix, son corps, ses mots avec le jeu de guitare de Jean Cormier, autre jeunesse du cégep qui donnera de ses compositions, et la mise en scène d'Isabelle Cliche, prof de socio au cégep des Îles. Si ma mémoire est bonne ce sera pour le 29 juillet.

J'ai eu le plaisir d'écouter cet hiver ou ce printemps une chanson sympa où les mots de Marianne se marient aux talents de chansonnier et de musicien de Yoanis Menge avec la participation de Jean Cormier à la guitare (je crois sur cette version...):

mercredi, juin 21, 2006

Et s'ajoutent Philippe Dérouet et Louis Poirier

Ouais, c'est bientôt la St-Jean et je rapaille un certain florilège québécois et surtout madelinot de musique dite électronique. Je me permets toujours quelques écarts à la spécialité de l'émission, tout comme l'introduction de poèmes ou de proverbes (surprises!) y sont bienvenues entre deux pièces de musique. Le Québec est une terre d'accueil et de création et le sont tout en particulier les Îles-de-la-Madeleine!

J'ai reçu et transmis les oeuvres de plusieurs artistes des îles: au début Serge Arseneau, qui, avec une plume tantôt organo-celtique tantôt aéro-cosmique, nous livre un paysage mental varié: j'ai justemenet repassé ensemble Pulsar et À vent. Claude Leblanc, qu'on a ouï à Céleri Électrique plus récemment, touche aussi à un large spectre de par ses collaborations et son jeu, qu'on put voir hier soir au Pas Perdus lors du premier Lundi Jam 2006 (où se taquinaient gaiment aussi Réjean Cyr, André Arseneau, Jay Flamenco, Jean-Philippe Bénard, Jean Cormier, Gabriel, Yoanis...), oui son jeu est toujours aussi nerveux et «groovy»: Claude s'occupait du son, de son clavier et son petit pad où il pouvait «scratcher» avec ses doigts. Réjean Cyr fut une grande révélation cet hiver et ce printemps avec son Calme Sidéral, que j'ai passé en deux parties d'une demi-heure... Un voyage aux confins du monde où un son dense vous enrobe. Réjean a également collaboré avec Yoanis Menge pour son show avec lequel il vend son album: Yoanis ~ Le tape, un bouquet de 7 chansons. Sur son album précédent, L'oiseau et l'avion, il collabora avec Uberko (Marc-Olivier Demers de Québec) pour donner un son et une facture électronique aux pièces L'oiseau et l'avion et Réminiscence. Tout récemment j'ai fais jouer Philippe Dérouet, un Français établi à Gros-Cap, que Serge Arseneau a masterisé et remixé. Sa chanson The 666 Identity révèle le lien numérologique entre George Walker Bush Jr et le nombre de la bête, le nombre d'un homme, comme le dit l'Apocalypse, 13, verset 18. Quoique inspiré par la Bible, Philippe se dit maintenant athée.

Philippe Dérouet allant chercher du poisson à Cap-aux-Meules


[ Écoutez The 666 Identity de Philippe Dérouet ]

[Écoutez Industriel Violent de Louis Poirier ]

[Écoutez Salsa de Louis Poirier ]

Enfin, dans mes découvertes madeleiniennes, arrive Louis Poirier et son disque Mémoires industriels! Influencé certes, comme il le dit, par Les années 70, celles du Krautrock, de Krafwerk, Klaus Shulze, D.A.F, Steve Reich... Jimmy Hendrix! - la guitare étant son principal instrument! Un style global m'évoquant le Philip Glass. Musique et sons programmés, superpositions de séquences comme dans une matrice, ce que l'on pourrait appelé plus simplement du techno minimal ou du minimal élaboré... Son dique révèle une orchestration de machines (comme les Roland SH-101, W30 ou ESQ1), des travaux allant jusqu'à dater de 1982 qui ont été retapés entre 1990 et 1992. Remisés sous formes de cassettes, cette compilation de remixes a finalement été remasterisé par Claude Leblanc, puis endisquée: la pochette est également une de ses oeuvres de longue durée, où il rappelle le côté industriel de la métropole québécoise où il composa ses pièces, avec une démarche déconstructive qu'il qualifie de cubiste. À ce jour, Louis Cormier est plutôt occupé dans la pratique du boomerang qu'il l'amène à des compétitions internationales. Science et sport, conception et pratique. Comme le suggère la pochette de Mémoirs Industriels, évoquant un brin la simplicité des pochettes de Kraftwerk et qui révèle un patient travail quant aux couleurs et à la perspective, Louis s'adonne aussi à la peinture.

lundi, mai 29, 2006

Claude Leblanc


Claude Leblanc est un nom connu aux Îles entre autre pour les Lundis jams aux Pas Perdus dont il est l'initiateur, le technicien de son et le claviériste occasionnel. Dernièrement il venait de terminer le mastering du nouvel album de Steve Cormier, que je me dois d'acheter d'ailleurs! son violon traditionnel est sublime... Claude travaille à une compagnie émergeante de services et produits sonores et vidéo: L'Écoutille. Mais Claude Leblanc l'artiste qui s'éparpille reste méconnu. Il consentit à me céder un cédé où l'on peut entendre des vestiges de plusieurs années d'expériences variées: trame sonore de film de cégépiens, remix, programmation et mastering avec des chansonniers, chanson de Praxis (J'ai laissé la porte ouverte), son ancien groupe, projet improvisé le temps d'une sauce à spag etc. Un poème d'une belge, Naître au loin, avec la belle voix de Josée Lapierre nous donne aussi une succulente prestation de musique électronique. Sur la sphère - chanson de l'album pop du même nom de Jean-Guy Lacroix, où Claude a contribué - a été retravaillée en plus électronique, plus Claudesque. Voici donc quelques extraits en mp3:
Sur la sphère
Naître au loin
Groove 1
Groove 2
J'avais laissé la porte ouverte
First Flight

dimanche, mai 28, 2006

Du neuf à Céleri Électrique?



Eh bien oui, depuis mon escapade sur le continent, j'ai partagé sur les ondes quelques nouvelles trouvailles... Un élan déjà affirmé vers le Krautrock m'a fait découvrir, de Kraftwerk, Radio-activity (1975 Radio-Aktivität) et Computer World (1981 Computer Welt) et, de Faust... 71 minutes of... (1971-1975). Kraftwerk a bien démontré une puissante simplicité exploratoire, qui renouvèle quelquechose de familier dans un son électronique comme émergeant d'un orchestre de robots. Cette grâce cs'est-elle essouflée ensuite?, car je n'ai, autrement, qu'écouté l'excellent Autobahn (1974) et le fameux florilège de Krafwerk fidèlement revisité à la sauce chilienne (2000 El Baile Alemán) par Señor Coconut y su junto (Uwe Schmidt)... Faust est certes l'ambassadeur de premier plan du rock électronique planant psychédélique progressif allemand (Krautrock: rock-choucroute). Ces qualificatifs rejoignent le mouvement des années 70, où primait une certaine organicité du son. J'ai bien les pièces où le français et l'anglais se côtoient: un certain absurde se dégage des paroles. Quant à Champion, (Maxime Morin de Montréal), il est un incontournable de l'actualité, ses prestations live sont époustoufflantes: c'est un chef d'orchestre remarquable pour nous faire bouger avec une simplicité royale! Chill'em all! Tawoumga vous mène au pas pendant plus de neuf minutes et l'album au complet est quasiment parfait.

dimanche, mars 19, 2006

Señor Coconut y su junto: El baile alemán



Ici maintenant je vous propose l'Émission du 18 mars 2006, laquelle révèle encore certaines de mes précédentes découvertes, dont Yoanis Menge (L'oiseau et l'avion) et Serge Arseneau (Amalmoute) des îles, et un extrait d'une trame sonore de Julienne Boily (Mur des séparations), des îles aussi, mais révèle surtout cette merveille héritière du Krautrock, une des multiples facettes de Uwe Schmidt (cet Allemand exilé au Chili afin de se nourrir de nouveaux styles musicaux et géniteur de plus de 70 albums sous plus de 50 pseudonymes)
qui est ici signée Señor Coconut y su junto: EL BAILE ALEMÁN, qui reprend de grand succès de Krafwerk dans un style authentiquement latin, quoiqu'éxécuté principalement via de l'échantillonnage et par 3 voix. Schmidt collabore ces dernières années avec Bernd Friedmann avec Flanger, publié par Ninja Tune. Qu'il est charmant de transposer les styles ~ ici c'est même une rennaissance ~, c'est bien ce que nous offre aujourd'hui la musique électronique. Pour écouter ce Céleri Électrique du 18 mars 2006 et pour l'info sur l'émission: cliquez ici!

mardi, mars 07, 2006

Écoutez cette émission!

Émission du 4 février: vous y trouverez l'oeuvre de Réjean Cyr de 28 minutes ~ Calme Sidéral ~, les trois parties en continu... Bon voyage! Pour l'info sur l'émission, cliquez ici!

Yoanis Menge: l'oiseau et l'avion

Yoanis Menge est l'heureux mélange d'un père suisse et d'une mère des Îles, s'étant rencontrés en Grèce, comme le confirme son prénom. L'oiseau et l'avion, c'est de la chanson joyeuse, où vous profiterez d'une chaleureuse présence de guitare, de violon, d'harmonica, de didjeridoo, sorte de son blues~traditionnel~pop, élégamment accompagné du son électronique d'Uberko sur deux pièces instrumentales (L'oiseau et l'avion et Réminiscence), toujours en convoitant ce que l'on pourrait appeler une simplicité royale! L'album est publié par Fiat Lux (en vente sur le site).

Une mature tranche de vie, où s'emmêlent mots et sons! Vous verrez également dans le livret offert avec le CD son talent de photographe, admirablement révélé dans
Lumière sur Anticosti dont les textes sont d'Alexandre L. Gaudreau. Un album est à venir... Yoanis, actuellement aux Îles, travaille, en plus de sur ses musiques, comme ses collaborations récentes avec la jeune poète Marianne St-Onge, sur quelque tournage de court métrage: peut-être pour un prochain Kino? Ses oeuvres audiovisuelles seront exposées bientôt sur son site: Yoanis.com.

jeudi, février 23, 2006

Plaster - First Aid Kit

Voici un trio montréalais qui flashe dans le rayon du jazz électronique; de l'élégant Drum 'n Bass aux sonorités lumineuses... C'est l'heureux mélange de l'échantillonage et de l'improvisation, qui me semble être du bon électronique classique, tant il permet de saisir et de confondre les influences musicales.

Deux pièces live sont disponibles dans le [kit] internet

mardi, février 21, 2006

La Danse des Spaghettis

Mister Crunch, Maxime Beauchemin de son vrai nom, fait partie, avec nos stars madeliniennes Serge Arseneau et Réjean Cyr et moi-même, des exclusivités de Céleri Électrique. C'est un informaticien de métier, maintenant rendu à San Francisco, mélomane à temps plein, tombé dans la marmite de l'humour quand il était petit. Maxime affirme vouloir livrer, à travers des compositions relativement simples, un son analogique, celui des vieux synthé, des voix et des instruments traditionnels, mais en utilisant la technologie logicielle pour mixer ses pistes, ses bruits et ses effets. Je vous suggère de l'explorer sur son site, j'aime bien les tounes veloutées comme Sweet Minou. Son son ne saurait être des plus électro, mais n'est pas enfermé encore dans quelques balises que ce soit. L'art prend souvent la forme des outils et des collaborateurs que l'on côtoie (différentes voix) et, ici, on remarquera aussi de fortes influences des années 70, où le rock progressif, le Krautrock, les Beatles ou l'école de Canterbury ont fait forte impression et peut-être ferez vous la parenté avec le ton de Syd Barett. Sa nouvelle publication sur son site: la version finale de Weird, maintenant nommée La Danse des Spaghettis! Ses paroles ne constituent qu'un véhicule d'une émotion surréaliste, mettant la cerise sur le sundae des timbres...

Caribou: The Milk of Human Kindness

Quoi! vous ne connaissez pas Caribou? Moi non plus, pas tant que ça, du moins... C'est le pseudonyme d'artiste dont Dan Snaith s'est doté après celui de Manitoba (contesté par un certain Handsome Dick Manitoba, de The Dictators, un band des années 70!), sous lequel il a publié deux albums: Start Breaking My Heart (écoutez Schedules and fares), en 2001, et Up in Flames (écoutez Crayon), en 2003. Le premier reste dans le son classique de l'électronique, insérant des mélodies jazzées et veloutées, alors que le deuxième affiche un virage plus personnel où met en osmose chaotique le sampling d'artistes "anciens" ou récents et ses propres enregistrements où il joue des intruments traditionnels. Une superposition bien ficelée qui nous offre un brin de psychédélique avec une ambiance familière. Pour ma part, j'ai écouté avec joie ce troisième album, The Milk of Human Kindness, sorti sous le nom de Caribou, où une variété de musiques s'unissent alors pour nous enchanter: vite, écoutez, parus dans cet album, Yeti et Barnowl. Ce Canadien est certainement destiné à une belle carrière!

dimanche, février 12, 2006

Jérôme Minière chez Herri Kopter

Originaire d'Orléans en France, Jérôme Minière fait d'abord un saut à Bruxelles pour étudier en cinéma avant de s'installer à Montréal. Sa poésie surréaliste donne naissance à un genre nouveau: la chanson électronique. On en parle comme d'un style à la fois obscur et lumineux, tordu et serein, à l'image de son créateur qui s'identifie très bien à cette dualité. Quant à moi, j'ai été en premier lieu averti de ce grand nom avec l'album Jaune ~ 35 ans ~ édition spéciale, où il remixe Le Petit Roi. Son dernier album Jérôme Minière Chez Herri Kopter exprime cette absurdité capitaliste, à laquelle nous nous confinons, un miroir de nous-mêmes aux saveurs enrichies par la participation de plusieurs artistes comme Lhasa et jouant sur cette dualité message/massage qui fait la marque de la publicité. Je vous suggère donc de profiter des services sonores offerts par Herri Kopter sur www.herrikopter.com.

vendredi, février 10, 2006

KRAFTWERK AUTOBAHN (ce 11 février)

(Écoutez un extrait de la chanson!)
"Nous roulons, roulons, roulons sur l'autoroute - Devant nous, s'étend une large vallée - Le soleil brille de tous ses rayons - La chaussée est une bande grise - Bandes blanches, bord vert - Nous allumons la radio - Et entendons dans le haut-parleur : Nous roulons sur l'autoroute"
(hütter, schneider, schult)

En 1974, Kraftwerk publie Autobahn (autoroute): une des premières utilisation du synthétiseur Moog, à laquelle se marie bien sûr des instruments traditionnels. Un bruit de portière, un moteur qui démarre, deux coups de klaxon : paré pour le voyage ? Le premier titre de l'album, Autobahn, est une chanson, la première du groupe, la rythmique hypnotique est fortement inspirée par les travaux des compositeurs américains minimalistes tels que Steve Reich, Philip Glass ou La Monte Young. Elle symbolise la monotonie et le bonheur de la conduite sur une autoroute germano-autrichienne! Un tout autre bonheur, avec sa tranquilité, est raconté dans la dernière pièce de l'album, Morgenspaziergang (marche du matin), où le Moog cède la place à la flûte, au piano et à la guitare, sans pour autant se passer des arrangements électroniques! Kraftwerk est en fait un des porte-étendard du Krautrock des plus électro, cette appellation britannique désignant les artistes allemands voulant se définir eux-mêmes une culture nouvelle, en réaction aux fortes influences américano-britanniques dans les années 70 et avant: on y retrouve entre autres les célèbres Tangerine Dream, Can, Faust (écoutez les titres en MP3, comme Krautrock), Neu! et bien d'autres à découvrir...


lundi, février 06, 2006

CALME SIDÉRAL

Jamais encore Céleri Électrique n'avait publié une oeuve aussi longue et originale dans son style: Calme Sidéral, de Réjean Cyr, une oeuvre de 28 minutes qui nous met à bord d'un vaisseau intrépide plongeant dans l'immensité de l'espace ou des profondeurs océanes, au côté de baleines au chant complexe mais harmonieux... C'est un amalgame de sons divers capturés par l'auteur, retravaillés avec quelques effets et additionnés de synthétiseur, le tout mixé avec un 4-tracks, puis numérisé et remasterisé ensuite par Serge Arseneau. Ça raconte la marche de l'univers avec son début, son milieu et sa fin: quoique l'oeuvre soit divisée en trois parties, construites différemment d'ailleurs, le tout n'est qu'un et doit s'écouter en continu. Pour éviter un fichier trop lourd, les trois parties sont disponibles séparément:

►L'éveil de la mémoire ◄
► Calme Sidéral ◄
►Trou noir◄
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De suite à cette écoute, j'ai offert aux auditeurs quelques réflexions de Blaise Pascal (1623-1662), qui regarde cette immensité dont nous faisons partie:

«C'est une sphère infinie,
dont le centre est partout
et la circonférence nulle part.»

«Car enfin, qu'est-ce que l'homme dans la nature?
UN néant à l'égard de l'infini,
un tout à l'égard du néant,
un milieu entre rien et tout. »

Ceux qui ont jasé avec Réjean doivent avoir perçu son côté philosophe, sa lucidité et son sens critique. J'aimerais vous citer ce que j'ai noté de notre conversation:

«C'est pas parce qu'on est tous Dieu qu'il faut se prendre pour Dieu!»

«Les tam-tams sont faits à partir d'arbres,
mais ça ne pousse pas dans les arbres!»

(voulant dire que tout instrument, ou presque, non-électronique n'est pas pour autant plus naturel.)