Céleri Électrique ~ Le rendez-vous gastronome de musique électronique

· Le samedi à 21h (HA) sur les ondes de CFIM · 92,7 FM · Le son de la mer ·

jeudi, février 23, 2006

Plaster - First Aid Kit

Voici un trio montréalais qui flashe dans le rayon du jazz électronique; de l'élégant Drum 'n Bass aux sonorités lumineuses... C'est l'heureux mélange de l'échantillonage et de l'improvisation, qui me semble être du bon électronique classique, tant il permet de saisir et de confondre les influences musicales.

Deux pièces live sont disponibles dans le [kit] internet

mardi, février 21, 2006

La Danse des Spaghettis

Mister Crunch, Maxime Beauchemin de son vrai nom, fait partie, avec nos stars madeliniennes Serge Arseneau et Réjean Cyr et moi-même, des exclusivités de Céleri Électrique. C'est un informaticien de métier, maintenant rendu à San Francisco, mélomane à temps plein, tombé dans la marmite de l'humour quand il était petit. Maxime affirme vouloir livrer, à travers des compositions relativement simples, un son analogique, celui des vieux synthé, des voix et des instruments traditionnels, mais en utilisant la technologie logicielle pour mixer ses pistes, ses bruits et ses effets. Je vous suggère de l'explorer sur son site, j'aime bien les tounes veloutées comme Sweet Minou. Son son ne saurait être des plus électro, mais n'est pas enfermé encore dans quelques balises que ce soit. L'art prend souvent la forme des outils et des collaborateurs que l'on côtoie (différentes voix) et, ici, on remarquera aussi de fortes influences des années 70, où le rock progressif, le Krautrock, les Beatles ou l'école de Canterbury ont fait forte impression et peut-être ferez vous la parenté avec le ton de Syd Barett. Sa nouvelle publication sur son site: la version finale de Weird, maintenant nommée La Danse des Spaghettis! Ses paroles ne constituent qu'un véhicule d'une émotion surréaliste, mettant la cerise sur le sundae des timbres...

Caribou: The Milk of Human Kindness

Quoi! vous ne connaissez pas Caribou? Moi non plus, pas tant que ça, du moins... C'est le pseudonyme d'artiste dont Dan Snaith s'est doté après celui de Manitoba (contesté par un certain Handsome Dick Manitoba, de The Dictators, un band des années 70!), sous lequel il a publié deux albums: Start Breaking My Heart (écoutez Schedules and fares), en 2001, et Up in Flames (écoutez Crayon), en 2003. Le premier reste dans le son classique de l'électronique, insérant des mélodies jazzées et veloutées, alors que le deuxième affiche un virage plus personnel où met en osmose chaotique le sampling d'artistes "anciens" ou récents et ses propres enregistrements où il joue des intruments traditionnels. Une superposition bien ficelée qui nous offre un brin de psychédélique avec une ambiance familière. Pour ma part, j'ai écouté avec joie ce troisième album, The Milk of Human Kindness, sorti sous le nom de Caribou, où une variété de musiques s'unissent alors pour nous enchanter: vite, écoutez, parus dans cet album, Yeti et Barnowl. Ce Canadien est certainement destiné à une belle carrière!

dimanche, février 12, 2006

Jérôme Minière chez Herri Kopter

Originaire d'Orléans en France, Jérôme Minière fait d'abord un saut à Bruxelles pour étudier en cinéma avant de s'installer à Montréal. Sa poésie surréaliste donne naissance à un genre nouveau: la chanson électronique. On en parle comme d'un style à la fois obscur et lumineux, tordu et serein, à l'image de son créateur qui s'identifie très bien à cette dualité. Quant à moi, j'ai été en premier lieu averti de ce grand nom avec l'album Jaune ~ 35 ans ~ édition spéciale, où il remixe Le Petit Roi. Son dernier album Jérôme Minière Chez Herri Kopter exprime cette absurdité capitaliste, à laquelle nous nous confinons, un miroir de nous-mêmes aux saveurs enrichies par la participation de plusieurs artistes comme Lhasa et jouant sur cette dualité message/massage qui fait la marque de la publicité. Je vous suggère donc de profiter des services sonores offerts par Herri Kopter sur www.herrikopter.com.

vendredi, février 10, 2006

KRAFTWERK AUTOBAHN (ce 11 février)

(Écoutez un extrait de la chanson!)
"Nous roulons, roulons, roulons sur l'autoroute - Devant nous, s'étend une large vallée - Le soleil brille de tous ses rayons - La chaussée est une bande grise - Bandes blanches, bord vert - Nous allumons la radio - Et entendons dans le haut-parleur : Nous roulons sur l'autoroute"
(hütter, schneider, schult)

En 1974, Kraftwerk publie Autobahn (autoroute): une des premières utilisation du synthétiseur Moog, à laquelle se marie bien sûr des instruments traditionnels. Un bruit de portière, un moteur qui démarre, deux coups de klaxon : paré pour le voyage ? Le premier titre de l'album, Autobahn, est une chanson, la première du groupe, la rythmique hypnotique est fortement inspirée par les travaux des compositeurs américains minimalistes tels que Steve Reich, Philip Glass ou La Monte Young. Elle symbolise la monotonie et le bonheur de la conduite sur une autoroute germano-autrichienne! Un tout autre bonheur, avec sa tranquilité, est raconté dans la dernière pièce de l'album, Morgenspaziergang (marche du matin), où le Moog cède la place à la flûte, au piano et à la guitare, sans pour autant se passer des arrangements électroniques! Kraftwerk est en fait un des porte-étendard du Krautrock des plus électro, cette appellation britannique désignant les artistes allemands voulant se définir eux-mêmes une culture nouvelle, en réaction aux fortes influences américano-britanniques dans les années 70 et avant: on y retrouve entre autres les célèbres Tangerine Dream, Can, Faust (écoutez les titres en MP3, comme Krautrock), Neu! et bien d'autres à découvrir...


lundi, février 06, 2006

CALME SIDÉRAL

Jamais encore Céleri Électrique n'avait publié une oeuve aussi longue et originale dans son style: Calme Sidéral, de Réjean Cyr, une oeuvre de 28 minutes qui nous met à bord d'un vaisseau intrépide plongeant dans l'immensité de l'espace ou des profondeurs océanes, au côté de baleines au chant complexe mais harmonieux... C'est un amalgame de sons divers capturés par l'auteur, retravaillés avec quelques effets et additionnés de synthétiseur, le tout mixé avec un 4-tracks, puis numérisé et remasterisé ensuite par Serge Arseneau. Ça raconte la marche de l'univers avec son début, son milieu et sa fin: quoique l'oeuvre soit divisée en trois parties, construites différemment d'ailleurs, le tout n'est qu'un et doit s'écouter en continu. Pour éviter un fichier trop lourd, les trois parties sont disponibles séparément:

►L'éveil de la mémoire ◄
► Calme Sidéral ◄
►Trou noir◄
.

De suite à cette écoute, j'ai offert aux auditeurs quelques réflexions de Blaise Pascal (1623-1662), qui regarde cette immensité dont nous faisons partie:

«C'est une sphère infinie,
dont le centre est partout
et la circonférence nulle part.»

«Car enfin, qu'est-ce que l'homme dans la nature?
UN néant à l'égard de l'infini,
un tout à l'égard du néant,
un milieu entre rien et tout. »

Ceux qui ont jasé avec Réjean doivent avoir perçu son côté philosophe, sa lucidité et son sens critique. J'aimerais vous citer ce que j'ai noté de notre conversation:

«C'est pas parce qu'on est tous Dieu qu'il faut se prendre pour Dieu!»

«Les tam-tams sont faits à partir d'arbres,
mais ça ne pousse pas dans les arbres!»

(voulant dire que tout instrument, ou presque, non-électronique n'est pas pour autant plus naturel.)

vendredi, février 03, 2006

Serge Arseneau

J'ai présenté un peu de Serge dans l'article du 9 janvier (Artistes exclusifs à Cél Élec), en disant entre autres qu'il serait bientôt en "vitrine" sur le site d'Arrimage, et bien c'est fait: vous le trouverez aisément parmis les Artistes
, sous les onglets Arts de la scène et Arts visuels. Arrimage met en valeur également une belle coupe d'artistes madelinots. Je vous encourage à découvrir les échantillons disponibles (sonores et visuels) pour goûter en bon gastronome ses créations, quoiqu'elles dépassent largement le spectre de seulement 3 pièces: vous y trouverez des extraits de Rapace, Mixcelt Sky et Ethnic DJ. Mais Serge a aussi partagé à Céleri Électrique quelques pièces (¹ avec Claude Leblanc / ² extrait):

À ventPulsar
ActionPlane
Live ¹Amalmoute ²



mercredi, février 01, 2006

Uberko : EMPIRE EMPIRE


Sorti de mon ignorance depuis peu, par le bouche à oreille des Îles, avec l'album Empire Empire, Uberko est annoncé sur www.uberko.com comme un Uberko et ses amis les Machines à Pitons, des jeunes made in Québec, dont l'originalité des rythmes électros aux timbres joyeux ne cache pas de fortes parentés avec Radiohead sur les lignes vocales et mélodiques. Un bon son travaillé qui laisse supposer que ce band moderne émerge d'un courant dont il hérite et dont il influencera peut-être le cours.... Une bonne fusion de voix doucereuse, de guitare plutôt tranquille et de sons synthétiques enflammés. Le disque est fourni avec de belles images (mais peu d'infos), dont celle ci-dessus, qui est non sans rappeler les autos et voire l'effet de serre!