Céleri Électrique ~ Le rendez-vous gastronome de musique électronique

· Le samedi à 21h (HA) sur les ondes de CFIM · 92,7 FM · Le son de la mer ·

jeudi, juin 29, 2006

Marianne St-Onge


Depuis le temps qu'on parle ou qu'on entend parler d'elle, il serait «cheap» de ne point écrire quelques mots sur cette jeune femme de la Baie des Chaleurs qui, depuis 2004, fait son bout de chemin sur l'archipel.

Premièrement, sachons qu'elle a une plume magistrale qui charme, choque ou contamine bien des gens. Une sorte d'émotion pure qui n'a pas peur de réfléchir. Une de ses phrases, comme ça, qui n'a pas manqué de rester dans ma mémoire va comme suit: «la partie la plus érogène d'un homme c'est son âme». Sa plume lui a permis de gagner moult concours et bourses que cela en devient presque une marque de commerce ou un «running gag»! Elle nous a livré à l'opus du 24 juin de Céleri Électrique un de ses puissants poèmes sur son pays, poème qui, ô reconnaissance qu'elle reçut, lui accorda 90 crédits d'université, elle qui étudiait encore alors au secondaire, je crois bien. Merci d'ailleurs aux auditeurs qui ont rapporté leur émotion quant à cette lecture. Je m'arrangerai pour le publier sur ce blog... J'ai mis en arrière de sa voix la coquette pièce À vent de Serge Arseneau. Mais sa prestation aux Pas Perdus fut certes plus grandiose, pendant le show à Yoanis (guitare), avec Étienne Routhier (basse) et Réjean Cyr (batterie)...

Marianne prépare présentement un spectacle, Comme une grande, où elle fera vivre sa voix, son corps, ses mots avec le jeu de guitare de Jean Cormier, autre jeunesse du cégep qui donnera de ses compositions, et la mise en scène d'Isabelle Cliche, prof de socio au cégep des Îles. Si ma mémoire est bonne ce sera pour le 29 juillet.

J'ai eu le plaisir d'écouter cet hiver ou ce printemps une chanson sympa où les mots de Marianne se marient aux talents de chansonnier et de musicien de Yoanis Menge avec la participation de Jean Cormier à la guitare (je crois sur cette version...):

mercredi, juin 21, 2006

Et s'ajoutent Philippe Dérouet et Louis Poirier

Ouais, c'est bientôt la St-Jean et je rapaille un certain florilège québécois et surtout madelinot de musique dite électronique. Je me permets toujours quelques écarts à la spécialité de l'émission, tout comme l'introduction de poèmes ou de proverbes (surprises!) y sont bienvenues entre deux pièces de musique. Le Québec est une terre d'accueil et de création et le sont tout en particulier les Îles-de-la-Madeleine!

J'ai reçu et transmis les oeuvres de plusieurs artistes des îles: au début Serge Arseneau, qui, avec une plume tantôt organo-celtique tantôt aéro-cosmique, nous livre un paysage mental varié: j'ai justemenet repassé ensemble Pulsar et À vent. Claude Leblanc, qu'on a ouï à Céleri Électrique plus récemment, touche aussi à un large spectre de par ses collaborations et son jeu, qu'on put voir hier soir au Pas Perdus lors du premier Lundi Jam 2006 (où se taquinaient gaiment aussi Réjean Cyr, André Arseneau, Jay Flamenco, Jean-Philippe Bénard, Jean Cormier, Gabriel, Yoanis...), oui son jeu est toujours aussi nerveux et «groovy»: Claude s'occupait du son, de son clavier et son petit pad où il pouvait «scratcher» avec ses doigts. Réjean Cyr fut une grande révélation cet hiver et ce printemps avec son Calme Sidéral, que j'ai passé en deux parties d'une demi-heure... Un voyage aux confins du monde où un son dense vous enrobe. Réjean a également collaboré avec Yoanis Menge pour son show avec lequel il vend son album: Yoanis ~ Le tape, un bouquet de 7 chansons. Sur son album précédent, L'oiseau et l'avion, il collabora avec Uberko (Marc-Olivier Demers de Québec) pour donner un son et une facture électronique aux pièces L'oiseau et l'avion et Réminiscence. Tout récemment j'ai fais jouer Philippe Dérouet, un Français établi à Gros-Cap, que Serge Arseneau a masterisé et remixé. Sa chanson The 666 Identity révèle le lien numérologique entre George Walker Bush Jr et le nombre de la bête, le nombre d'un homme, comme le dit l'Apocalypse, 13, verset 18. Quoique inspiré par la Bible, Philippe se dit maintenant athée.

Philippe Dérouet allant chercher du poisson à Cap-aux-Meules


[ Écoutez The 666 Identity de Philippe Dérouet ]

[Écoutez Industriel Violent de Louis Poirier ]

[Écoutez Salsa de Louis Poirier ]

Enfin, dans mes découvertes madeleiniennes, arrive Louis Poirier et son disque Mémoires industriels! Influencé certes, comme il le dit, par Les années 70, celles du Krautrock, de Krafwerk, Klaus Shulze, D.A.F, Steve Reich... Jimmy Hendrix! - la guitare étant son principal instrument! Un style global m'évoquant le Philip Glass. Musique et sons programmés, superpositions de séquences comme dans une matrice, ce que l'on pourrait appelé plus simplement du techno minimal ou du minimal élaboré... Son dique révèle une orchestration de machines (comme les Roland SH-101, W30 ou ESQ1), des travaux allant jusqu'à dater de 1982 qui ont été retapés entre 1990 et 1992. Remisés sous formes de cassettes, cette compilation de remixes a finalement été remasterisé par Claude Leblanc, puis endisquée: la pochette est également une de ses oeuvres de longue durée, où il rappelle le côté industriel de la métropole québécoise où il composa ses pièces, avec une démarche déconstructive qu'il qualifie de cubiste. À ce jour, Louis Cormier est plutôt occupé dans la pratique du boomerang qu'il l'amène à des compétitions internationales. Science et sport, conception et pratique. Comme le suggère la pochette de Mémoirs Industriels, évoquant un brin la simplicité des pochettes de Kraftwerk et qui révèle un patient travail quant aux couleurs et à la perspective, Louis s'adonne aussi à la peinture.